De manière pratique, pour être implantés dans les écoles, la mise en place de ses aménagements se fait en plusieurs étapes :
Les parents de l’élève et lui-même doivent, dans un premier temps, en faire la demande. Ils doivent clairement exprimer les besoins spécifiques liés à la situation de handicap de l’élève auprès de l’enseignant, du centre PMS et de la direction de l’école. Dans certains cas de figure, cette demande peut être initiée par l’enseignant(e) qui y voit une certaine pertinence pour l’élève.
Mise en place d’une organisation de concertation réunissant les différents acteurs cités plus haut mais également d’éventuels professionnels tels que des logopèdes, personnel de remédiation, psychomotriciens, ergothérapeute, etc.) Ensemble ils examinent la situation et discutent des aménagements à prévoir pour répondre au mieux au(x) besoin(s) de l’élève.
Dans le processus de mise en place des aménagements, il est primordial de mettre par écrit les décisions qui ont été prises. Ainsi chaque acteur gravitant autour de l’élève à besoins spécifiques sait clairement ce que l’on attend de lui.
Organisation de réunions régulières afin d’évaluer périodiquement l’efficacité des aménagements mis en place et réajuster si nécessaire.
Ces démarches peuvent sembler rébarbatives mais elles en valent la peine. Elles sont là pour cerner au mieux les difficultés de l’enfant afin de répondre à ses besoins particuliers de la manière la plus efficace possible.
Dans la mise en œuvre des aménagements, certaines aides individuelles peuvent être obtenues auprès des Régions ou Communautés en fonction de critères définis.
Lorsque l’enfant fréquente l’enseignement ordinaire, l’AViQ (l’Agence pour une Vie de Qualité) et PHARE (Personne Handicapée Autonomie Recherchée) peuvent intervenir sous certaines conditions dans les frais de matériel nécessaire en classe ou à domicile du fait du handicap (ordinateur personnel, clavier spécifique, vidéo-loupe, logiciel de communication…).
De plus, ces services agréés proposent un accompagnement individuel dans le milieu de vie. Ils peuvent ainsi aider au soutien scolaire en accompagnant ponctuellement le jeune.
En Région wallonne, il s’agit des Services d’Aide Précoce (SAP) pour les enfants de 0 à 8 ans, des Services d’Aide à l’Intégration (SAI) pour les jeunes de 6 à 20 ans, des Services d’Accompagnement (SAC) pour les jeunes à partir de 18 ans. En région bruxelloise, il s’agit des Services d’accompagnement (SA) quel que soit l’âge de l’enfant.
Par ailleurs, les travaux d’aménagement pour rendre les bâtiments scolaires accessibles, comme l’installation d’une rampe, d’une porte plus large ou l’adaptation des sanitaires, peuvent être financés, dans certaines conditions, par le département des infrastructures de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le cadre des PPP (Partenariat Public Privé) ou éventuellement par les communes. CAP48 et les Communautés française et germanophone co-financent également le projet « écoles accessibles ».